Rémelfing est un village et fief mouvant de la châtellenie de Sarreguemines, qui aurait été fondé vers 800. Vers le milieu du XVIIIe siècle, il appartenait en totalité à la famille de Hausen au sein du duché de Lorraine.
L’église, dédiée à Saint-Pierre, a été construite en 1853, puis transformée en 1896-1897. Son clocher abrite 4 cloches, la plus ancienne datant de 1922.
L’orgue a été installé en 1903 par Franz Staudt de Puttelange-aux-Lacs. Ses tuyaux ont été réquisitionnés en 1917 puis remplacés à la fin de la première guerre mondiale. Ayant subi des dégâts durant la deuxième guerre mondiale, il est remis en l’état en 1958 par le facteur d’orgue Willy Meurer.
EGLISE STE TRINITE
DIEDING
Les archives indiquent qu’en 1393, la paroisse de Dieding faisait partie de l’archiprêtré de Sarreguemines.
Vraisemblablement s’élèvera plus tard à Dieding une petite chapelle ou un oratoire où se déroulait quelquefois un office, jusqu’en 1762, date de la reconstruction de l’église de la Sainte Trinité. La sacristie est ajoutée en 1777. L’église devient en 1868 une paroisse autonome.
Restaurée en 1873, elle sera endommagée par les combats de la libération en décembre 1944, servant de poste d’observation, et a essuyé des obus de l’artillerie allemande, française et américaine.
On peut y observer un des plus beaux maître-autel de l’arrondissement et un magnifique devant d’autel représentant une cène polychrome, datant du XVIIIe siècle.
Même si la paroisse est placée sous la protection de la Sainte Trinité, la présence de certains saints nous apporte des éléments sur le passé du hameau.
Saint Roch, dont la statue de 1859 se trouve dans l’église mais également sur la cloche de 1948, était invoqué parce qu’il soignait les pestiférés.
Saint Sébastien, dont la statue se trouve également dans l’église, était invoqué contre la peste dès le VIe siècle.
Saint Roch était célébré à Dieding le 16 août, c’est-à-dire le jour suivant l’assomption. Lors d’une importante épidémie de peste qui a durement touché le bétail, on l’avait invoqué et lui promettant de le célébrer chaque année s’il aidait les animaux. Depuis cette épidémie, se déroulait une messe solennelle avant 8 heures. Au moment de la quête, les habitants lui offraient une généreuse obole. Plus ils offraient, meilleure était censée être la protection des animaux. C’est dire l’importance de ce Saint pour la communauté rurale qui dépendait de ses animaux et les dures épidémies du bétail d’autrefois ne sont pas étrangères à cette dévotion.
De redoutables épidémies ont laissées des traces indélébiles dans l’inconscient collectif des villageois et les Saints qu’ils priaient en disaient long sur leurs angoisses.